Areas VOLANT, sapeur-pompier, chef de corps, pendant 35 ans

 

AREAS VOLANT (AU MILIEU, CASQUE) ET SON EQUIPE DE RETOUR D'UN CONCOURS DE MOTO-POMPE.

 

On sait peu de choses de la vie personnelle d’Areas VOLANT, si ce n’est qu’il vécut de 1879 à 1958. On a bien entendu plus de renseignements sur sa vie professionnelle car il fut sapeur-pompier puis chef du corps de Carrières pendant 35 ans.

 

On trouve son nom cité pour la première fois dans l’ « Etat de l’effectif des hommes faisant partie de la subdivision des sapeurs pompiers de Carrières-Saint-Denis », dressé en octobre 1897 et signé par le maire Lucien BRESNU. Lui aussi était un enfant du pays : il y est qualifié de « cultivateur » et situé au 9ème rang du rôle.

Il est également recensé le 26 février 1904 dans une « Liste nominative des hommes de l’armée territoriale appartenant à la classe 1889, convoqués en 1904 (…) », signée par le maire de l’époque, Jules CRUCHET. Il y est spécifié qu’il a été recruté en 1889 et mobilisé en 1904. Il y figure comme clairon du 3ème corps. Inscrit pour la première fois le 1er janvier 1894, cela fait donc dix ans qu’il est enregistré sur le contrôle du corps des sapeurs pompiers.

Le 20 octobre 1907, il signe avec d’autres collègues le « Réengagement de la subdivision de Carrières-sur-Seine conformément à l’article 10 du 10 novembre 1903 ». Par cela, il s’engage à « servir pendant cinq années dans la subdivision susnommée, à prêter notre concours au service qu’exige ladite subdivision, à concourir à l’extinction des incendies s’il en subvient pendant la période de cinq ans.

En échange, la commune s’engage à subvenir aux frais d’habillement de petite tenue et à secourir les hommes qui seraient blessés dans un incendie, en raison de ses ressources et des fonds votés par le conseil municipal ».

Il signe à nouveau le même engagement le 25 octobre 1912.

Le 23 janvier 1919, c’est lui qui signe un inventaire du matériel appartenant au corps de sapeurs pompiers de Carrières-sur-Seine.

Cela fait donc 22 ans qu’il appartient au corps de sapeurs-pompiers de notre commune. Néanmoins, dans sa vie professionnelle, il aura encore à faire face à deux accidents spectaculaires et meurtriers : la catastrophe ferroviaire du 9 octobre 1920, survenu en gare de Houilles-Carrières, et l’incendie de La Cellophane qui s’est déclaré le 31 août 1924 à Bezons.

 

 

LA CATASTROPHE FERROVIAIRE DE 1920

 

Le 9 octobre 1920, vers 19 heures, a lieu la catastrophe ferroviaire en gare de Houilles-Carrières. L'attache d'un wagon de marchandises lourdement chargé, circulant en direction de Paris, cède ; plusieurs wagons déraillent, écrasant la cabine d'aiguillage.

 

Un train de voyageurs, circulant à 50 kms/h, n'ayant pu être avisé par les panneaux de signalisation, s'approche de la gare à vitesse normale. Les agents de la gare et les voyageurs se précipitent à sa rencontre.

 

LA CATASTROPHE FERROVIAIRE DE 1920

Le mécanicien actionne les freins mais, ne pouvant s’arrêter à temps, le train percute le convoi accidenté. Le choc est d’une grande violence. Malgré l’intervention des secours et l’aide de la population, on dénombre 40 morts et de nombreux blessés. Le président de la république, Alexandre MILLERAND, se rendra même sur les lieux de l’accident.

Le conseil municipal de Houilles tiendra d’ailleurs à remercier la Receveuse des Postes qui s’est mise à la disposition de la mairie pour appeler les secours par téléphone et a ouvert le bureau de poste le lendemain dimanche pour renseigner les familles des victimes de la catastrophe.

AREAS VOLANT DEVIENT COMMANDANT DE LA SUBDIVISION DES SAPEURS-POMPIERS DE CARRIERES. IL PREND TRES AU SERIEUX SON ROLE DE PREVENTION DES RISQUES MAJEURS (INCENDIE, NOTAMMENT)

En 1921, il recense et défend auprès du maire d’alors, Théodore VOILLEREAU, les besoins du corps de sapeurs-pompiers, en les classant en trois catégories principales : les classant en trois catégories principales : « 1° des bouches à incendie en quantité suffisante 2° un matériel en bon état d’entretien 3° un personnel suffisant, instruit et susceptible de porter secours dès l’alarme donnée ».

Il recommande, au vu des difficultés à recruter des jeunes gens « ne goûtant que fort peu les exercices de pompes (…) d’engager les employés communaux valides qui, par leur présence constante dans la commune, seraient d’une grande utilité pour porter les premiers secours qui sont toujours les plus efficaces et de qui dépend la fin de l’incendie ou son activité ».

 

 

LES SAPEURS-POMPIERS A LA TOUR D'ENTRAINEMENT

En 1925, il est rapporteur de la commission des eaux de l’usine de construction d’avions HANRIOT, 2, route de Bezons (actuellement rue d’Aubigny) à Carrières-sur-Seine.

Deux ans après, le 6 juin 1927, il constate qu’aucune amélioration n’a été apportée par la direction de l’usine et que de ce fait, « faute d’eau, nous n’avons pu combattre l’incendie comme il l’aurait fallu. Au cas où du vent se serait élevé, l’usine risquait fort d’être complètement détruite ».