Robert Sarazin (28/03/1893-16/08/1946)

Robert Sarazin à son bureau de Neuilly (Ile de la Jatte)

Robert SARAZIN est né le 28 mars 1893 de Jules Constant SARAZIN et de Berthe SUZANNE , auxquels il vouera une piété filiale indéfectible. Il décède précocément le 16 août 1946 des suites d'une longue maladie. Travailleur infatigable, il mettra au point des électrodes et des matériels de soudage sophistiqués au point que le nom SARAZIN reste encore de nos jours synonyme de robustesse et de fiabilité.

Sa maison natale 17, rue de Bezons (Carrières-Saint-Denis à l'époque)

En hommage à Robert SARAZIN, une plaque commémorative a été apposée, à la demande de l'association Histoire & Sauvegarde du Vieux Carrières, sur le mur de sa maison natale, 17, rue de Bezons.

Plaque commémorative Robert Sarazin.

Il fut le précurseur du procédé de soudure à l'arc électrique en France, même s'il n'en fut pas l'inventeur. Instructeur pendant la guerre de 1914-1918 auprès de l'armée américaine, il découvre par hasard le procédé en se promenant dans les rues de Chicago : là, des ouvriers réparent des rails de tramway en les soudant à l'arc électrique.

 

Son premier employeur refusant de développer ce procédé, Robert SARAZIN se met à son compte et installe un atelier dans l'île de la Jatte à Neuilly. Son épouse trempe les électrodes manuellement.

 

A l'arrivée de la deuxième guerre, le gouvernement français lui demande d'installer ses ateliers hors de Paris afin de les mettre hors de portée des bombardements allemands. C'est ainsi qu'il crée une deuxième unité de production à Mondeville près de Caen au prix de grandes difficultés d'approvisionnement en énergie et matériaux.

Le croiseur Jean Bart

Patriote, il fera don de ses procédés de fabrication à la Marine nationale française pour souder navires de guerre et sous-marins. 

 

Ce procédé était en effet stratégique en ce sens qu'il remplaçait le rivetage habituellement utilisé dans la construction métallique et de ce fait allégeait considérablement le poids des unités, permettant d'améliorer les performances de navigation et d'embarquer plus d'hommes et de cargaison.

Dépliant publicitaire édité par Robert Sarazin

Après sa mort, sa femme et son fils poursuivirent l'activité et ouvrirent les ateliers SARAZIN de Houilles, avenue Jean Jaurès. Face au dumping des prix pratiqué par leurs concurrents, ils durent liquider la société au tribunal de commerce de Versailles. 

 

Encore aujourd'hui, des chariots de soudure, des pièces détachées SARAZIN se vendent sur internet.