LES SOURCES DE LA SEINE

La nymphe SEQUANA.

Carrières-sur-Seine, comme son nom l'indique, domine la Seine. Les « sources officielles » de la Seine sont situées sur le territoire de la commune de Source-Seine sur le plateau de Langres à une altitude de 446 mètres. Elle se jette dans la mer, au Havre, après un parcours de 777 kms. Son débit moyen est de 563 m3/s au Havre.

 

Les sources de la Seine sont la propriété de la ville de Paris depuis 1864. Une grotte artificielle a été construite l'année suivante pour abriter la source principale et la statue d'une nymphe symbolisant le fleuve. Cependant, la capitale s'en est désintéressée et la parcelle devrait revenir à la région Bourgogne qui souhaite valoriser le site. Celui-ci abrite également les vestiges d'un temple gallo-romain (actuellement enfouis). Des objets témoignant du culte aux sources du fleuve (Dea Sequana) sont exposés au musée archéologique de Dijon (Source : Wikipédia).

Nous habitons sur les rives de la Seine, nous voyons circuler sur son cours d'énormes chalands ou de simples péniches, en direction du Havre ou de Conflans-Sainte-Honorine. Elle s'élargit à Rouen et son embouchure au Havre est empruntée par d'énormes bateaux-containers. Utilitaire, elle a aussi fait rêver les peintres impressionnistes et fauvistes.

 

Aimée des dieux, elle doit son nom à ses origines celtiques gauloises : Sequana était la nymphe des sources de la Seine. Elle était représentée le plus souvent sous les traits d'une jeune fille debout sur une barque. Des statuettes votives à cette effigie furent retrouvées le long de la Seine.

 

 

Il va sans dire que la déception est grande quand, arrivant sur les lieux de sa source, on ne distingue à peine qu'un simple filet - que dire - une flaque d'eau... qu'il suffit d'enjamber d'un seul pas !

 

Le premier pont

Les sources, appelées les Fontes Sequanae (« les sources de Sequana ») sont situées dans une vallée sur le Plateau de Langres à Source-Seine. À partir de la fin de La Tène, le sanctuaire fut aménagé par les Lingons qui y construisirent deux temples, une enceinte avec des colonnes et d'autres structures centrées sur la piscine et la source.

 

De nombreuses dédicaces furent faites à Sequana dans son temple par ceux qui auraient été guéris par elle. Les maladies respiratoires et les maladies des yeux étaient communes à l'époque. Les pèlerins portaient souvent des offrandes à la déesse, y compris de l'argent, des fruits ou un chien ou un oiseau préféré (Source : Wikipédia).

 

Le deuxième pont.

La source. La nymphe SEQUANA.

 

 

Et oui ! Ainsi en est-il de ce fleuve mythique.

 

Enfermée derrière une grille, sa source est signalée par une plaque qui confirme son existence.

 

Au moins, la nymphe située en son centre a-t-elle le mérite de matérialiser son emplacement et de cristalliser notre vénération pour ce qui fut et continue d'être un outil de travail et une source d'inspiration pour poètes et écrivains.

 

La grille.

Ci-dessous, la plaque.

 

LA DEESSE SEQUANA

Cette sculpture en pierre très mutilée figure dans les salles consacrées aux sources de la Seine, au musée archéologique de Dijon. Découverte au XIXème siècle dans le sanctuaire des sources de la Seine, elle représente très probablement la déesse de la Seine Sequana, assise.

Le visage, les bras et les attributs de la déesse ont été volontairement martelés, peut-être à l’époque où le sanctuaire gallo-romain a été détruit. Par qui, pour quoi ? Nul ne le sait. La statue, de dimension assez importante – environ 1,30 m – est encore très imprégnée du style indigène : le drapé est géométrique, le modelé du corps n’est pas anatomique, mais la position assise ainsi que les moulures du siège évoquent les représentations romaines de certaines divinités.

 

Reconstitution sculptée de la déesse SEQUANA.

Un extrait du rapport de M. Henri BAUDOT, Président de la Commission des Antiquités de la Côte-d’Or, sur les découvertes archéologiques faites aux sources de la Seine, lu en séance le 1er juillet 1843, décrit ainsi cette sculpture :

Figure de femme drapée, représentée assise. La tête et les bras ont été brisés, la main gauche est appuyée sur le genou. L’exécution de cette statue est lourde et sans perfection ; les plis de la tunique sont maigres et uniformes ; cependant, malgré ces défauts, la pose de cette figure, la seule que nous ayons trouvée représentée assise, semble indiquer la divinité principale du lieu, car on sait que cette attitude était une marque de prééminence.

Photos de Françoise CHAVOT

Membre de l'association A.H.S.V.C.