LES RESTRICTIONS DUES A LA GUERRE

DE 1939-1945

 

 

 

Pendant la guerre de 39/45, les Carrillons devaient se munir de tickets d'alimentation pour pouvoir se nourrir.

Permis divers, notamment de vélo, et les taxes afférentes étaient réglementaires.

D’après ma grand-mère restée à Carrières avec mon grand-père, au 11 juillet 1940, on ne trouvait pas de lait et seulement 100 g de viande étaient distribués tous les deux jours, même si le pain n’était pas mauvais.

Le 22 juillet 1940, la demi-livre de beurre valait 8,50 F mais souvent, on n’a droit qu’à un quart – peut-être cela va-t-il revenir… Les laiteries Hauser sont réouvertes depuis hier, le lait devient moins rare.

Dès le mois d’août 1940, c’est le rationnement, avec des cartes et des tickets distribués par la mairie.

Le 11 juillet 1941, lors du ravitaillement,  des cartes de vêtements sont aussi distribuées jusqu’à 11h30 mais les employés ayant peu de faire du temps supplémentaire arrêtent la distribution à 11 heures – provoquant ainsi le mécontentement des habitants.

Le 27 avril 1943, M. D… est arrêté par la gendarmerie : il est condamné à deux mois de prison pour trafic de titres de rationnement.

Les cartes de tabac, uniquement pour les hommes, rattachées à la carte d’alimentation : un droit annuel de 20 F était perçu pour obtenir une carte.

Je n’ai retrouvé aucune carte de ravitaillement ni de ticket datant de la guerre de 1939-1945. Je n’ai retrouvé que des cartes de 1946-1947 : cartes de Mme Alice Gadat (M) et de M. Claude Dodin (1). Je n’ai que des tickets du deuxième trimestre de 1949 car c’est à partir de ce moment-là que l’on a pu trouver des produits sans avoir besoin de ticket.

Daniel WILLEMAIN

CARTES DE RAVITAILLEMENT

SANS OUBLIER LES PERMIS ET TAXES...

RELEVE DANS LE LIVRE DE LOUIS JOUAN

"HISTOIRE DE CARRIERES-SUR-SEINE" (épuisé)

Vers 19 heures, un jour de novembre, a lieu un vol de tickets d’alimentation ; voici en quelles circonstances :

Quatre individus masqués se présentent à la Mairie et, sous la menace de leurs armes, obligent le secrétaire à ouvrir le coffre-fort où les tickets sont déposés. Le tout est emballé dans les housses des machines à écrire des bureaux. Le secrétaire, M. Raynaud, et son épouse, toujours sous la menace des armes, sont conduits dans les caves de la mairie et on les y enferme.

Les voleurs s’enfuient par le bas du parc. La famille Mouret, ayant remarqué un stationnement anormal de voitures sur une des pelouses et s’étant approchée, un échange de coups de feu a eu lieu. Un des bandits a été blessé par le fils Mouret[1]. Le lendemain matin, les cartes d’alimentation, des feuilles de sucre, de chocolat… sont retrouvées dans le parc.

Le plus difficile sera de convaincre les services préfectoraux qu’il s’agit bien d’un véritable hold-up afin d’obtenir le remplacement des tickets volés. Il y a, à cette époque, un échange de paroles très vif entre la Mairie et la Préfecture.

A noter que ces mêmes voleurs, quelques semaines plus tard, tueront deux gendarmes. Ils seront condamnés à mort et l’un d’eux sera exécuté.

 

[1] Lucien Mouret.