La soif du carrier

Deux carriers carrillons ont exploité chacun leur carrière dans le village d'Eméville (60123) dans l'Oise : Fréjus DAUBIN au début du XXème siècle et Georges SARAZIN en 1920.

 

Elles font chacune l'objet d'une restauration par deux associations distinctes : "Roches & Carrières" pour la carrière Daubin et "Carrières Patrimoine" pour la carrière Sarazin.

L’extraction technique à la lance a remplacé l’extraction manuelle au pic, permettant ainsi d’extraire des blocs plus volumineux (jusqu’à 15 tonnes à la carrière Daubin) et d’assurer un meilleur rendement.

Contrairement à la carrière Daubin, qui utilisait un treuil à manège mu par trois chevaux jusqu’en 1913, la carrière Sarazin a, dès 1920, utilisé un treuil à moteur thermique. Une voie ferrée reliant les carrières à la gare d’Eméville a remplacé en 1913 les fardiers qui amenaient les blocs de pierre par la route. La carrière Sarazin a cessé son activité en 1935, la carrière Daubin l’a poursuivie jusqu’en mars 1959, sous le nom de carrière du Chemin de Vez, appartenant à la Société Civet-Pommier & Cie, qui a remplacé le treuil à manège par une bouche de cavage avec un accès direct par une descenderie au réseau Decauville.

Deux associations de bénévoles s’attachent réhabiliter ces deux carrières : « Roches & Carrières » pour la carrière du Chemin de Vez et « Carrières Patrimoine » pour la carrière Sarazin. La première reconstruit un treuil à manège et la seconde a restauré un treuil à moteur et travaille actuellement sur les piles du treuil et les margelles du puits d'extraction.

Les carrières constituaient avec l'agriculture et la forêt l'essentiel de l'activité économique. Éméville et les villages des alentours comptaient de grandes familles de carriers dont les descendants habitent encore sur place. Certaines carrières ont été reconverties avec succès en champignonnières ou à la culture d'endives ; mais il n'y en a plus aucune en activité. Dans la commune voisine de Bonneuil-en-Valois, l'extraction se poursuit encore, mais avec des moyens très modernes : haveuse à chaîne, bulldozers.

 

La renaissance d’une recette presque centenaire, par l’association Carrières Patrimoine, fut le fruit de rencontres à la croisée des galeries souterraines.

Hommage aux Travailleurs lithiques, des carrières de Paris au tréfonds du Treuil d’Eméville (Carrière Sarazin), La Soif du Carrier se veut aussi bien bière de l’effort que du réconfort. Une robe ambrée comme un calcaire du Lutétien éclairé à la lueur d’une lampe acétylène. Aussi rafraîchissante qu’une visite de carrière souterraine.

https://carrierespatrimoine.wordpress.com

 

C’est sous le ciel de Paris que nous, à la Brasserie de l’Être, peaufinons nos créations. Modernes alchimistes à la recherche de l’or liquide, de la bière philosophale, nos brasseurs fusionnent les éléments les plus précieux et l’eau de la Capitale, pour une bière vivante, consciente, typiquement parisienne. Artisans de l’ombre amoureux de la Ville Lumière, nous vous invitons, à chaque nouvelle bière, à un nouveau voyage.

Ingrédients : eau, malts d’orge, chicorée, houblons, levure.

* issus de l’agriculture biologique.